« Avec Protesto ! Pour une Culture qui cultive, Jean-Michel Potiron nous interpelle avec un collage de textes et d’écrits sur l’art qui n’a rien de surréaliste mais nous propulse avec pertinence au cœur de la réalité. L’humour, toujours grinçant, ne nous laisse aucun répit. On ne sait ni où commence ni où finit le spectacle. D’ailleurs qui donc a parlé de spectacle ? Ne sommes nous pas tous concernés ! Rarement les questions touchant de près ou de loin les motivations qui fondent l’acte créatif auront été remises sur le grill avec autant d’à propos sans qu’il ne nous en cuise autrement que par un rire vite étouffé entre légèreté et gravité. A ne pas manquer assurément ! »
« Salaud d’artiste ! Merci pour cette soirée, Il est dur de reprendre sa bagnole ensuite et de se retrouver face à soi-même dans une boîte roulante qui sous les phares des voitures devient un "lieu d'intelligence" puisqu'on y réflexionne. J'ai été bouleversé par ton Protesto ! Je ne peux pas encore t'en parler, c'est trop frais, il faut que le temps fasse son ouvrage et gomme un peu mon émotion. Merci. A bientôt. »
« Merci pour la soirée d’hier. Mon amie Patricia m’a lu une sagesse de Confucius qui résume pour moi la situation : " quand il fait sombre mieux vaut allumer une chandelle que de maudire l’obscurité ", je te remercie de l’avoir allumée et si personne ne veille sur elle, peut-être que d’autres prendront le relais pour en allumer d’autres. »
« Il me semble que les propos que tient M. Jean-Michel Potiron dans son spectacle Protesto ! deviennent urgents. »
« Dès le lendemain de cette remarquable soirée, plusieurs des participants m'ont appelé pour me faire part de leur émotion. Je salue encore une fois la rigueur de ton travail et la justesse de ta présence. Longue vie à Protesto ! (La direction que prend notre société me semble bien loin d'épuiser la nécessité d' une telle parole). »
« Je crois que je reverrais bien une troisième fois ton Protesto ! C'est un grand plaisir d'écouter cette parole essentielle... Et puis, je crois que tu as trouvé le bon "commencement" (et le bon déroulement aussi !). Ce personnage de client dans un premier temps étonné par les regards des clients-spectateurs, puis se prêtant au jeu du lecteur-diseur, est très juste, fin et drôle. »
« J'ai beaucoup apprécié la soirée et j'avais l'intention de t'écrire pour te donner un petit retour. L'évolution de ta prestation est passionnante et je trouve que la discussion qui a eu lieu le soir même était déjà assez riche. Je m'efforcerai, autant que possible, de suivre les futurs développements. J'ai presque fini la lecture de Finkielkraut, La défaite de la pensée. Lumineux, instructif, et pas très rassurant. »
« Nous avons pris vraiment beaucoup de plaisir et d'intérêt à ton spectacle d'hier soir. Gravité et humour bien ajustés. »
« J'aime beaucoup ce que fait Jean-Michel Potiron avec les textes, le dire, la représentation, l'autour... »
« Une nouvelle vague de solos va donc s’abattre sur la France, pour le plus grand bien de chacun. J’espère que tu n’as plus à te demander si ces actions sont inutiles, puisqu’elles sont tellement nécessaires et régénérantes. »
« Je vous renouvelle toutes mes félicitations pour Protesto ! Ce spectacle est absolument salutaire et mérite de beaucoup tourner. »
« Merci de ce que tu fais pour secouer les consciences et les esprits endormis car : " A force de tout voir, on en vient à tout supporter. A force de tout supporter, on en vient à tout approuver ". St Augustin au Ve siècle. »
« J’ai assisté il y a quelques semaines à un spectacle d’une rare intelligence alternant humour cinglant et franche désopilance. Le comédien qui incarne cette démarche s’appelle Jean-Michel Potiron. Il a aussi une culture de plasticien ce qui donne à son travail un regard sur " l’objet spectacle " tout à fait passionnant… »
« Bravo pour le Protesto ! au CDN. Quels changements depuis ses commencements. Le texte reste le même et c'est cela qui est formidable ! Mais on l'entend tellement mieux ! Parce que les épisodes drôles donnent du temps pour respirer et pour intégrer les phrases, parce qu'elles apparaissent comme une découverte constante du comédien, qui dans son enthousiasme les confie aux spectateurs. Et ce personnage naïf et roublard à la fois, proche et lointain, est terriblement attachant et vrai. Autre jeu captivant : celui des livres, qui sortent de partout, qui foisonnent de réflexions qui touchent. Bref, j'ai tout aimé de ce spectacle, et surtout l'humble regard du comédien sur lui-même. Je comprends pourquoi les représentations de Protesto ! gagnent le large de la France entière. Merci. »
Dans les théâtres :
« Protesto ! Remue-méninges iconoclaste, indispensable, savant … et convivial. »
« Il semble se trouver là par hasard, étonné qu’on se taise quand il apparaît. Il se sent bien obligé de parler, mais de quoi ? Heureusement, ses poches sont pleines de livres, des livres sur l’art. Alors, il en prend un, commence à le lire, à voix haute. Du Debord, rien que ça ! Ça lui donne envie d’en lire un autre, puis un autre, et encore un autre… De Pasolini à Hugo, de Godard à Flaubert, de Finkielkraut à Baudelaire, Jean-Michel Potiron – ou son double faussement naïf – rebondit d’auteur en auteur, de pensée en pensée, d’écriture en écriture. C’est vif et passionnant, souvent malicieux, on le suit avec bonheur à la découverte de ce collage de textes sur l’art. On en sort avec l’envie de débattre et de se battre pour que la culture ait toute la place qu’elle mérite. Un spectacle essentiel. »
« Potiron Jean-Michel a collé plein de textes, de plein de gens à sa façon (Balzac, Baudelaire, Brecht, Godard, Hugo, Pasolini, Sartre, Finkielkraut) pour une cuisine culturelle digeste mais ambitieuse aussi. »
« Quelle est l’œuvre (film ou spectacle) qui vous a récemment marqué et pourquoi ?
Protesto, de et par Jean-Michel Potiron (Théâtre à tout Prix, Besançon). Un montage de textes d’une richesse infinie, joué la plupart du temps à domicile. Pour faire court, imaginez Bourvil nous proposant des extraits de Balzac, Brecht, Debord, Godard, Pasolini, Sartre… L’homme s’amuse avec notre vernis culturel tout en faisant passer des citations salutaires. Le miracle se passe dans le public : les intellectuels sourient d’aise tout en redoutant d’être pris à partie (et à défaut), les révolutionnaires boivent du petit-lait tout en ayant la désagréable impression de faire salon, on s’observe, on se jauge, et au final on s’amuse énormément, tout en ayant l’impression que le soir on ira se coucher moins con. »
Dans la presse :
« Tout commence à la façon de Bernard Pivot, présentant les livres du mois à ne pas rater. 1, 2, 3, 4 livres : La société du spectacle de Guy Debord, La Défaite de la pensée d’Alain Finkielkraut, Vers une civilisation du loisir ?, Joffre Dumazedier, Qu’est-ce que la littérature ? de Jean-Paul Sartre, évoqués et aussitôt posés sur la table. Puis le comédien se lève, et dit des textes, en plongeant son regard dans celui de chacun de spectateurs. Les mots sont forts : " La poésie est une plante libre, elle croît là où on ne la sème pas. ", " La société ne cesse de comploter contre l’éveil du plus grand nombre " ou encore " Le spectateur pour l’auteur n’est autre chose qu’un autre auteur. " Jean-Michel Potiron, en solo, se fait le passeur de mots dans un savant collage de textes d’auteurs tels Balzac, Baudelaire, Brecht, Godard, Mallarmé, Pasolini et bien d’autres. Estomaqué par ce concentré de pensées de haute voltige flirtant avec la poésie, la philosophie et la critique, le spectateur est entraîné sans transition par le comédien dans un débat sur l’état de la culture en France, la culture qui asservit et la culture qui cultive. Le débat se fait vif dans l’assemblée et la parole se prend à la volée parmi les spectateurs. Mise en scène minimaliste, rapport frontal comédien-spectateur, plein feu sur tout le monde, voilà les ingrédients d’une forme de théâtre un brin provocatrice que pratique la compagnie le Théâtre à tout Prix de Besançon, invité par le Chant de la Carpe d’Arçais pour les premiers pas d’une toute nouvelle et magnifique salle de théâtre en plein cœur du bourg d’Arçais. La soirée se termine par un buffet composé des mets apportés par chacun des spectateurs, où les neurones se reposent et tricotent les sourires complices. " »
« Hors Norme. Une réflexion caustique sur l’acte créatif… »
« Pour l’ouverture du Centre Dramatique de VillageS d’Arçais, Jean-Michel Potiron est venu de sa Franche-Comté pour tirer la sonnette d’alarme face à une société qui ne cesse de populariser une culture au rabais. Protesto ! est une compilation de textes de divers auteurs : poètes, philosophes, sociologues, critiques… L’acteur vous entraîne ainsi dans un débat sur l’état de la culture en France. Promouvoir une culture qui " cultive ", tel est son propos, au lieu d’une culture dite " populaire " parce que touchant le plus grand nombre, mais qui n’a qu’un intérêt anecdotique de divertissement. " La poésie est une plante libre, elle croît là où on ne la sème pas ". Avec humour mais gravité, Jean-Michel Potiron a provoqué la réflexion auprès du public un peu déconcerté. »